Citoyens de demain, à nos arts, à nos bars !
Jeunes gens, l’amertume coule dans nos gorges
Serrées par les griffes innommables de honte
Répandue à l’instar de vos si tristes vies.
Mort semée sera graine de votre déclin !
Les mots ne tueront guère les armes crieuses
Et les larmes de Seine ont le rouge colère.
Lorsque terreur habite vos âmes fertiles,
Nos moeurs crient liberté ; Histoire, souviens-t-en !
Demain, amour, nous serons dignement fervent.
Mots croisés de balles raisonnantes fluctuent
Dans l’antre cruelle assombrie de sévices
Assiégée d’illusions violées et dérisoires !
Infinie tristesse, hélas, tu reviens de loin.
Oh ! Laisse tes chiens tranquilles et dociles.
Charlie, Romain et les autres, pardon, pardon.
Demain, vide sera le jour, non sans nos vers !
Chantez, scènes de rue, salles de rire, enfants,
Jouez au soleil, propice lueur vitale.
La nuit, rêvez, brillantes étoiles, dansez ;
Ailes de joie, éveillez Paris et ses toits !
Quant à vous, charognes, tremblez. Vive la paix.
« Fluctuat nec mergitur », ni Dieu, ni maîtRe.
© Emilie ZébeRt
J’en pleure Mimi d’Amour c’est sublime!!! Merci!!!!
Paraît qu’on peut laisser un p’tit commentaire même si on ne manie pas les mots avec autant d’aisance et de beauté … Alors voilà, je crois que les mots, la danse, la musique et l’esprit sportif peuvent sauver, mais je ne suis ni danseuse, ni sportive, ni musicienne, ni écrivain … juste maîtresse en fait … et je te ( le vous, je le sens pas … ) remercie de partager avec le commun des mortels tes pensées, tes bribes de vie magnifiquement écrites …. Ce vendredi 13 était horrible, mais ton « Vendredi 13 » à toi est doux et fait du bien…. J’aime « les larmes de Seine (scène) rouge colère » et « Demain, vide sera le jour, non sans nos vers (verres) ! Chantez, scènes de rue, salles de rire, enfants, Jouez au soleil, propice lueur vitale. La nuit, rêvez, brillantes étoiles, dansez ; Ailes de joie éveillez Paris et ses toits ! Quant à vous, charognes, tremblez. Vive la paix. »
Alors à la tienne Emilie et que la scène et la blogosphère puissent longtemps te croiser !
Amicalement
Céline L.
Merci beaucoup, à la tienne Céline !
Béatrice en pleure, Céline trouve que ton vendredi 13 est doux et fait du bien ! Bien sûr, toute ton émotivité et ta sensibilité se retrouvent dans ce poème mais c’est justement de l’avoir mis sous cette forme qui m’a le plus émue. Pouvoir écrire et décrire une si triste réalité en vers et d’une façon si poétique … Quel talent ! Je t’aime pour ce que tu es.
Voilà d’où vient tout mon amour !